Sommet Union africaine – Union Européenne
du 27 au 30 novembre 2017 à Abidjan
et qualité des processus électoraux en Afrique
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Régis Marzin
Chercheur et journaliste indépendant
Paris, le 27 novembre 2017
Sommaire
- 2016, année des inversions de résultats de présidentielles en Afrique. 3
- Persistance de la crise électorale au Gabon : le doigt dans l’engrenage pour l’UE.. 4
- 2017 : distinction entre processus électoraux en démocratie fragile et processus électoraux en régimes non-démocratiques. 5
- Arrêt de la démocratisation de l’Afrique : comment faire si l’Ua est elle-même responsable ?. 6
- En Europe : de l’approche globale à l’intégration de la résilience politique. 8
Recommandations à l’Union européenne et au SEAE.. 12
Annexe A : Classification des pays d’Afrique selon le type de processus électoraux. 15
Annexe B : Calendrier des élections en Afrique du 1er janvier 2017 au 31.12.2022. 17
Introduction
Les deux dernières années, 2015 et 2016, ont été très chargées avec 45 élections sur 2 ans sur 54 pays, 25 présidentielles et 20 législatives[1]. Elles, ont mis en exergue, dans l’actualité internationale, les élections en Afrique et les difficultés de certains pays. Pendant les cinq années à venir, une centaine de nouvelles élections législatives et présidentielles auront lieu en Afrique. Dans la partie du continent qui n’est pas encore passée en démocratie, de très nombreux processus électoraux seront de nouveau détournés, de manière parfaitement prévisible[2].
A l’occasion du sommet Union africaine – Union européenne d’Abidjan des 29 et 30 novembre[3] et en vue de la renégociation des Accords de Cotonou expirant en février 2020[4], ce dossier met l’accent sur la nécessité pour l’Union européenne de placer en priorité la question des élections et de la qualité des processus électoraux à l’agenda des discussions avec l’Union africaine. Dans ce domaine, l’Ue s’étant engagée dans un soutien de la démocratisation des Etats africains, à la construction d’Etats de droit, fait depuis quelques années face à des difficultés de plus en plus insurmontables qui perturbent son approche globale.
La prise en compte de la qualité technique des processus électoraux dans les discussions avec l’Ua ne peut plus être une option mais est devenue indispensable. Ce dossier propose quelques recommandations afin d’orienter les discussions entre UE et Ua sur la poursuite du processus de démocratisation du continent africain dans les années à venir.
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