CFA – Alliance des Forces Progressistes pour l’Afrique : Quel avenir pour le FRANC CFA ?

Texte reçu de Pierre Boutry, responsable Afrique du Parti de Gauche, le 16.12.17

http://afpafricaine.org/quel-avenir-pour-le-franc-cfa/

Quel avenir pour le FRANC CFA ?                                  

décembre 2017

L’Alliance des Forces Progressistes pour l’Afrique estime que la question de la souveraineté monétaire des pays africains doit être posée politiquement mais qu’elle doit être traitée sur le plan rationnel dans l’intérêt des peuples concernés. C’est l’objet de cette courte note.

Cette monnaie a été créée par le gouvernement français du Général De Gaulle en 1945 avant même la fin du travail forcé et la constitution de l’Union Française qui a scellé la fin de l’Empire français. Nous dirions aujourd’hui qu’une monnaie forcée s’est substituée au travail forcé, comme pour poursuivre par d’autres moyens l’exploitation coloniale. Le changement de nom de Franc des Colonies d’Afrique à Franc de la Communauté Financière Africaine (UEMOA) et Franc de la Coopération financière en Afrique (CEMAC) en 1960 ne doit pas nous tromper sur le caractère dépendant de cette monnaie par rapport à l’ancien colonisateur.

Le Franc CFA, en fait les trois Francs CFA (UEMOA, CEMAC, Comores) concerne les anciennes colonies françaises mais aussi depuis 1985 la Guinée Bissau puis la Guinée Equatoriale, soit 14 Etats dont 11 sont classés parmi les PMA par l’ONU en 2015, répond à quatre règles :

1 La parité avec le Franc Français : une parité fixe même si elle n’empêche pas une    dévaluation ; la parité a survécu au passage à l’euro en 1999.

2  La garantie de convertibilité en devises via le compte d’opérations qui impose des réserves de change à hauteur de 100% jusqu’en 1972 puis de 65% pour passer à 50% actuellement.

3  La convertibilité intra-zone

4  La libre transférabilité des capitaux y compris vers l’Europe sans contrôle des changes

Les deux unions UEMOA et CEMAC sont économiquement différents : les pays de la CEMAC (à l’exception de la RCA) sont exportateurs de pétrole et leur économie est très dépendante de ces exportations ; il n’en va pas de même pour les pays de l’UMEOA. Cette simple caractéristique rend improbable l’idée d’un rapprochement entre les deux Unions. Notons que ces Unions monétaires sont devenues en 1994, suite à la dévaluation et sur décision des gouvernements africains concernés, des unions  économiques et monétaires. A ce titre il est urgent de réduire l’écart entre UMEOA et CEDEAO au fur et à mesure de la suppression des droits de douane décidée en janvier 2016.

Quels sont les avantages théoriques que cette monnaie a jusqu’ici offerts ?

La suite sur le site de l’AFPA

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