Gabon – 20 déc. 2014 : Manif Libreville + Paris + Communiqués : PCF + PG + EELV

Gabon – 20 décembre 2014 : Manif Libreville + Paris + Communiqués : PCF + PG + EELV

A Paris, samedi 20 décembre, 13h30 à 16h30 Devant ambassade du Gabon 26 bis avenue raphaël 75016 paris M° 9 La muette

en soutien au peuple gabonais organisé par le Mouvement de Libération Nationale

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http://eelv.fr/newsletter_archive/g…

EELV

25 décembre 2014, 20h00

Gabon : EELV dénonce la répression et soutient l’aspiration du peuple gabonais à la justice

Le 20 décembre dernier, à Libreville, une manifestation pacifique de l’opposition gabonaise a fait l’objet d’une répression particulièrement violente, entraînant la mort d’un manifestant selon les autorités, au moins six selon l’opposition et la société civile, ainsi que l’interpellation brutale et l’emprisonnement d’une centaine d’autres.

Ces événements se déroulent dans un contexte de forte tension sociale qui s’aggrave de manière alarmante ces derniers mois et qui se manifeste notamment par la multiplication de grèves dans de nombreux secteurs d’activités publics et privés, par la colère de populations vivant dans des conditions matérielles de plus en plus précaires, ou encore par les revendications des étudiants se plaignant de conditions d’études catastrophiques. Les réponses apportées par les autorités gabonaises, arrestations et détentions arbitraires de journalistes, de syndicalistes, d’étudiants, suspension de journaux de l’opposition, entre autres, ont contribué à l’escalade de la tension.

EELV condamne fermement la répression de la manifestation pacifique de l’opposition gabonaise ainsi que la violation par le gouvernement du droit fondamental à manifester.

EELV souhaite adresser ses condoléances et sa sympathie aux victimes de ces violences et à leurs familles.

EELV s’inquiète d’une situation générale potentiellement explosive et appelle le gouvernement français à agir pour que les autorités gabonaises prennent les mesures nécessaires à l’apaisement de la situation dans le respect des droits humains.

EELV demande qu’une enquête transparente puisse être diligentée dans les meilleurs délais sur les circonstances du décès de Bruno MBOULOU BEKA. La transparence doit également être faite sur la situation des personnes interpellées, notamment celle de Francis EDOU EYENE, membre du Front uni de l’opposition pour l’alternance, sur les conditions et les motifs de leur emprisonnement afin qu’elles puissent être défendues équitablement et libérées au plus vite si aucune charge sérieuse et réelle ne peut être retenue contre elles.

EELV réitère également son appel au gouvernement français pour qu’il soutienne les aspirations profondes du peuple gabonais, avide de justice sociale, économique et politique. Cela passe notamment par une gouvernance plus démocratique et réellement au service du plus grand nombre ainsi que par la mise en place d’un véritable pluralisme politique.

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux d’EELV

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https://www.lepartidegauche.fr/actu…

22.12.2014, 14h30

Gabon : L’heure de la démocratie doit sonner !

Communiqué du Parti de Gauche

Le Parti de Gauche exprime sa plus vive inquiétude quant à la situation politique et sociale et au climat délétère que vit le Gabon depuis plusieurs semaines.

Une atmosphère particulièrement violente s’installe depuis l’interdiction d’un meeting organisé par le front uni de l’opposition dans le quartier Rio à Libreville le 20 décembre, malgré les appels au calme notamment lancés par l’ONU et son invitation à renouer le dialogue entre le gouvernement, la société civile et les partis d’opposition. Comme au Burkina, où le peuple s’est soulevé pour empêcher que Campaoré se maintienne au pouvoir de façon indéfinie, le peuple gabonais veut en finir avec la famille Bongo

Après l’arrestation de journalistes, d’étudiants, de syndicalistes et des menaces à l’encontre des leaders du front uni de l’opposition, le gouvernement gabonais a fait tirer sur la foule venue braver l’interdiction de manifester,causant la mort de 3 manifestants et faisant plusieurs blessés !

Cette violence est inacceptable ! C’est pourquoi le PG avait interpellé l’ambassade du Gabon à Paris et l’ambassade de France à Libreville quant au risque d’embrasement qu’induisaient les provocations du pouvoir gabonais,

Le Parti de Gauche appelle le gouvernement français à faire pression sur Ali Ben Bongo afin que les droits humains les plus élémentaires soient respectés au Gabon et que le peuple gabonais puisse prendre son destin en main en tournant la page d’un système dynastique hors d’âge.

Le Parti de Gauche réitère son soutien absolu aux acteurs de la société civile gabonaise dans leurs luttes pour la démocratie.

David CHINAUD, Commission Afrique

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Communiqué du PCF – 20 décembre 2014, 9h38

Le Gabon à la croisée des chemins

Le mécontentement s’étend au Gabon. Malgré la répression, les manœuvres et les intimidations, une grande partie de la population exprime de plus en plus ouvertement son ras-le-bol face au régime autocratique d’Ali Bongo. Un mois et demi après la chute de Blaise Compaoré au Burkina Faso, la fébrilité est de mise pour le gouvernement gabonais confronté à une grave crise politique. Les arrestations se multiplient, des étudiants sont enlevés, les médias sont tenus d’une main de fer.

La mobilisation du 20 décembre organisée par la société civile et l’opposition ne doit pas servir de prétexte à des provocations et des représailles de la part du pouvoir.

Les partis politiques de l’opposition, les syndicats, les ONG et associations portent des revendications légitimes. Ils dénoncent une paupérisation grandissante conjuguée à une corruption engendrée par l’oligarchie liée au clan présidentiel. es moyens de répondre aux besoins fondamentaux de la population. Mais ce n’est pas le cas. 47 ans de dictature bongoïste ont produit une société fortement inégalitaire. La misère côtoie les richesses les plus insolentes. Les infrastructures, universités, hôpitaux sont dans un état de délabrement indigne au vu de la manne pétrolière. Ce n’est pas la chute récente du prix du baril qui explique cette situation. L’accaparement des richesses par une oligarchie et la violence du pouvoir compromettent l’avenir même du pays. Cette page doit être tournée. En cela, le Gabon est à la croisée des chemins. Le Parti communiste fait part de sa grande inquiétude devant les méthodes employées par le régime gabonais. La répression face aux mouvements de protestation initiés par la société civile, les syndicats et l’opposition politique est inacceptable.

Le gouvernement de la France doit agir pour empêcher les provocations et violences provenant des autorités gabonaises et permettre la libre expression de l’opposition et de la société civile.

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NB voir aussi les 2 communiqués :
- PS du 23.12.14 : le Parti socialiste appelle à l’apaisement des tensions et au dialogue politique http://www.parti-socialiste.fr/comm…
- UNEF du 23.12.14 : L’UNEF condamne la répression contre les syndicalistes étudiants au Gabon http://unef.fr/2014/12/23/lunef-con…

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Rappel du contexte par electionsafrique.org

Un Congrès de Paris pour l’alternance au Gabon a eu lieu du 5 au 7 décembre 2014 où a été discuté les perspectives et une manifestation le 20 décembre

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« L’objectif général et unanime émis par le Congrès étant celui de « dégager » Ali Bongo Ondimba immédiatement, l’option d’aller à une élection en 2016 semble être la moins adaptée de toutes. En effet, au-delà du temps qui court, les conditions d’une élection transparente ne sont pas réunies en l’état actuel pour les raisons suivantes ».

Intervention de clôture, Serge Moundounga à la clôture du Congrès de Paris pour l’alternance au Gabon https://www.youtube.com/watch?v=nY2…

Rapport : http://www.gabonlibre.com/Rapport-f… PDF : http://www.gabonlibre.com/attachmen… Rapport final lu par François Ondo Edouen clôture en vidéo (il y a quelques différence mineures entre la vidéo et le rapport) 6min : https://www.youtube.com/watch?v=WdB…

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Rapport final du congrès international de l’opposition gabonaise à paris version téléchargeable ci-dessus

RAPPORT GENERAL DU CONGRES DE PARIS.pdf (429.28 Ko)

Le Congrès de l’opposition pour l’alternance qui se tient à Paris depuis le vendredi 5 décembre 2014 à l’initiative de la Convention de la Diaspora Gabonaise et regroupant l’opposition gabonaise, la société civile, les syndicats et la diaspora, arrive à son terme ce jour dimanche 7 décembre 2014. Ce Congrès avait pour objectif principal de fédérer l’ensemble de l’opposition gabonaise autour d’un projet commun axé sur les conditions de mise en place d’une alternance politique au Gabon conditionné par le départ d’Ali Bongo Ondimba du pouvoir. Dans son déroulement, le Congrès de Paris aura connu deux temps forts : les messages et bilan de la situation par les congressistes et amis d’Afrique (1) et les travaux en ateliers (2)

1) Messages et Bilan exhaustif de la situation actuelle La journée d’ouverture a été marquée par plusieurs interventions. Nous citerons : 1. Jean Marc EKO, icône vivante de notre pays, qui a retracé l’histoire, et en mode précurseur, ouvert les travaux du congrès. 2. Bruno ELLA NGUEMA, dans le pur style scientifique, a fixé l’esprit des travaux, et imprimé la marche à suivre pour répondre aux attentes. 3. Pierre André KOMBILA KOUMBA, qui a invité les participants à tirer les leçons du passé pour adopter un agenda qui intègre une organisation spécifique. 4. Fabien MBENG EKOREZOCK, a rappelé les tares d’un régime finissant, et appelé à se mobiliser pour une conférence nationale souveraine qui fixera les bases de notre avenir commun. 5. MOUKAGNI-IWANGOU, a montré, citant Confucius, qu’entre le passé où sont nos souvenirs et l’avenir où sont nos rêves, il y a le présent où sont devoirs, et au présent, il y a la destitution de BOA qui appelle ici et maintenant des mesures urgentes, qu’il faut formuler ici et maintenant. 6. Sylvain NDONG, s’est insurgé contre toutes tergiversations, et qui a dit que le futur du Gabon devait se concevoir ici et maintenant. 7. Marc ONA ESSANGUI a dit toute sa fierté d’être gabonais et d’être resté au Gabon, où l’élite et la diaspora doivent revenir pour construire le pays. Célébrant la préférence nationale, il a indiqué qu’il n’avait plus besoin d’aller chercher ailleurs les modèles et références. Ils sont dans la salle, et avaient pour noms, Jean Marc EKO, Jean PING, Luc BENGONE NSI, MOUKAGNI-IWANGOU. 8. Jerry PAMBO, a lancé un cri du coeur, et montré que la jeunesse était mobilisée pour écrire avec détermination l’histoire relue et corrigée du nouveau Gabon. 9. Bellarmin MOUTSINGA, a tenu en haleine une salle emportée dans les élans d’un homme survolté, par une inspiration sublime. Cet homme, véritable bête de scène a disqualifié le régime en place, et planté les contours d’une société nouvelle, qui doit sanctifier l’excellence. 10. Célestin ELLA OLLOMO a invité les congressistes à s’approprier le présent Congrès au nom du peuple gabonais. 11. Les amis de l’Afrique ont rappelé la place et le rôle stratégique qu’occupe le Gabon en Afrique et, singulièrement en Afrique centrale. Le Gabon se doit de rester et demeurer un exemple à suivre pour les autres Etats de la sous-région.

A la suite de ces messages, les congressistes ont fait un constat unanime suivi de différentes visions : D’abord, mention a été faite de l’importance que revêtent ces assises de Paris qui sont une grande première. Ce Congrès poursuit des objectifs d’unification de l’opposition à Ali Bongo et le système qu’il incarne et offre un plateau à toute l’opposition réelle de proposer une Charte et une feuille de route pour sortir le Gabon de sa léthargie actuelle. Cela passe par la définition d’un cadre moral et éthique sur le plan politique en vue de limiter les dispersions d’énergies en faisant naitre une synergie au sein de l’opposition gabonaise. Ce qui devrait renouer la confiance avec le peuple.

Ensuite, le constat général a été fait qu’Ali Bongo, en plus d’être sans acte de naissance, est un faussaire invertébré dont toute l’existence n’est faite que de flou et de brouillard qu’il ne saurait lui-même dissiper. On comprend mieux qu’il soit à la tête d’un régime mafieux, criminel, voleur, détourneur, qui tue son peuple psychologiquement ou physiquement. Trop de crimes rituels dans le pays qui doivent nous indigner et nous révolter.

Enfin, a été évoqué la nécessaire cohésion de l’opposition dans son ensemble si l’on veut parvenir à un résultat probant et satisfaisant pour tous les gabonais : personne ne doit être mis à l’écart, quel que soit son passé car le Gabon a, plus que jamais, besoin de toutes ses filles et tous ces fils pour chasser les « intrus » et se reconstruire sur des bases saines. Les calculs politiciens dont sont devenus maîtres certains compatriotes, ne sauraient prendre le dessus sur l’intérêt général, voire l’intérêt supérieur de la Nation. Il faut taire nos querelles pour mieux avancer.

En guise de propositions :

Les congressistes ont été unanimes sur la volonté de démanteler, au plus vite, le système Bongo/PDG par des solutions radicales et concrètes clairement identifiées à travers un plan d’action stratégique pour initier le processus transitionnel qu’attendent les gabonaises et les gabonais. Ainsi, les congressistes ont émis la possibilité de s’appuyer, voire s’approprier, les procédures judiciaires en cours (plaintes initiées par les présidents Bengono Nsi et Moukagny Iwangou et par le Front Uni) pour leur donner encore plus de poids et d’efficacité sur le plan national comme au plan international (possibilité de saisir des juridictions internationales).

Autre propositions : l’organisation d’une Conférence Nationale Souveraine qui acterait le départ d’Ali Bongo et la remise à plat des institutions ; la possibilité de créer une ingouvernabilité du pays qui précipiterait la chute du régime. Tout comme celle de la perspective d’une candidature de l’opposition en vue des futures élections de 2016 face au candidat du pouvoir.

Toutes ces propositions devaient faire l’objet d’une analyse par les congressistes pour déboucher sur un choix stratégique. Mais à ce niveau, il fallait simplement retenir que les attentes sont fixées sur un schéma de faisabilité à trois niveaux :

- Poser les modalités d’alternance (humaines, financières et institutionnelles) ;
- Initier une vision du Gabon futur, aboutissant à un projet de société commun ;
- La détermination de la nature du système politique voulu par l’ensemble des gabonais. C’est pour répondre à ces différentes attentes que des ateliers ont été organisés.

2) Synthèse des travaux en ateliers

Plusieurs ateliers ont été initiés lors du Congrès dont voici un rendu non exhaustif : Comité des jeunes : Ce dernier a principalement retenu l’idée de l’organisation de 9 conventions de l’opposition simultanément en raison d’une par province en vue de créer, par le maillage, une émulation sur l’ensemble du territoire gabonais. Les jeunes cherchent ainsi à mieux communiquer, mieux mobiliser et organiser des actions d’éclats. Ils n’ont pas exclus la possibilité d’un Congrès National des forces de l’opposition et de l’alternance en soutien et le soutien aux procédures judiciaires en cours.

Atelier Social et Culturel :

Cet atelier a axé ses réflexions sur un certain nombre de thématiques :
- Le système sanitaire : améliorer et renforcer les capacités (personnel et matériel), proposer une carte sanitaire plus adaptée et agir dans le cadre d’un système de prévention pour limiter les cas de maladie.

- La protection sociale : nécessité de revoir le système de la CNAMGS pour l’adapter notamment dans le cadre de son financement ; agir sur la protection de la mère et l’enfant ; améliorer le système social lié au handicap ; réviser le système de protection sociale actuel par un régime général.
- Education et enseignement supérieur : faire un audit de la carte scolaire ; favoriser l’accompagnement scolaire et l’égalité des chances ; plus d’écoles, plus d’enseignants, plus de bibliothèques ; plus de matériel pédagogique ; plus de centres de recherches, ré initier la formation professionnel dès le plus jeune âge ; améliorer les conditions de travail des enseignants, ramener l’instruction civique, etc…

- Habitat et logement : viabiliser les terrains pour être constructibles de suite, adapter le logement aux besoins et à l’environnement ; faciliter l’accession au logement par des politiques publiques, etc…
- L’Emploi : Améliorer le système de protection sociales des travailleurs ; mieux former les jeunes en adéquation avec les besoins du pays ; « gabonniser » les postes ; réviser le code de travail, encourager l’économie rurale et agricole, etc…

- Culture, arts et sports : constructions de parcs de loisirs et aires de jeux, de bibliothèques, encourager les droits d’auteurs, vulgariser le sport de masse et promouvoir la pratique du sport… Atelier Réformes Institutionnelles et Politiques :

En prélude, les membres ont évoqué les conflits d’intérêts à la présidence, à la Cour constitutionnelle et au ministère de l’intérieur. Puis ils ont constaté que :

Au Plan constitutionnel et juridique : la constitution était bafouée au quotidien ; qu’un poste inutile de vice-président subsistait ; que l’armée était utilisée à des fins tribalistes et infiltrée ; que les ministères étaient dépouillés au profit de la présidence de la République ; que la justice était aux ordres ;

Au Plan politique : un découpage des circonscriptions électorales inéquitable ; des médias de services publics interdits à l’opposition, la déperdition des jeunes et dépravation de la femme ; la dissolution de partis de l’opposition, la rétention des salaires des fonctionnaires ; des institutions dévoyées, le népotisme comme règle de gouvernement, etc….

Quelques recommandations : Révision constitutionnelle et limitation de mandats présidentiel, suppression du poste de vice-président, rééquilibrage des pouvoirs (exécutif/législatif/judiciaire) ; mise en place d’une Cour Suprême ou Conseil constitutionnel ; redéfinition des missions des forces armées ; découpage électoral plus équitable, réforme de la CENAP, reprise à zéro du système de biométrie…

Atelier Industrie, Economie et Finances :

L’atelier propose au Congrès un PLAN ECONOMIQUE ET SOCIAL pour assurer au mieux le bien-être du peuple gabonais, peuple actuellement pauvre sur des terres riches. Le plan se décline en deux étapes : buts stratégiques et plan opérationnel :

Sur les objectifs économiques : 1- Rechercher l’équilibre du plein emploi en recherchant la croissance économique pour lever les fonds et financer les grands travaux (croissance ciblée à 5%). 2- Atteindre le plein emploi via le facteur travail en ramenant le taux de chômage de 30% à moins de 5%.

3- Agir sur l’excédent budgétaire : Rechercher l’équilibre budgétaire avec une loi d’équilibre budgétaire à l’Assemblée nationale interdisant tout déficit budgétaire sauf dans des cas exceptionnels. Il faut plutôt agir sur l’excédent budgétaire pour rembourser les dettes. 4- Créer un équilibre global de la balance de paiement pour diversifier l’offre et espérer satisfaire aussi bien une demande interne et qu’externe.

5- Booster le pouvoir d’achat de ménages en luttant contre l’inflation et par une diversification de l’économie vers des secteurs autres que le pétrole notamment par la création de la valeur ajoutée… Sur le plan opérationnel 1- Agir sur les infrastructures publiques : routes, aérien, fluvial, ferroviaires, écoles, hôpitaux, écoles, etc…

2- Agir sur le travail de la terre et le progrès technologique par l’adaptation sur le plan local avec un capital humain capable d’assimiler la technologie nouvelle (miser sur la formation) 3- Promouvoir la recherche dans les universités et les centres de recherches.

DEUXIEME PARTIE

CHOIX DE L’ORIENTATION STRATEGIQUE

Il faut rappeler ici que le principal objectif de ce Congrès était de réunir l’opposition et le Peuple gabonais autour d’une réflexion commune devant permettre, de manière décisive, de mettre un terme dans l’immédiat au régime illégal et illégitime d’Ali Bongo Ondimba et du système PDG, de trouver les moyens d’assurer une période de transition pacifique et, in fine, de jeter les jalons d’une nouvelle République gabonaise.

Aussi, plusieurs hypothèses et propositions ont été émises tout au long du Congrès mais trois d’entre elles ont fait l’objet d’une analyse poussée par la commission stratégique, organe mis en place par l’Assemble plénière. Voici ce qu’il en est ressorti :

1) Analyse de l’hypothèse d’une candidature pour 2016

L’objectif général et unanime émis par le Congrès étant celui de « dégager » Ali Bongo Ondimba immédiatement, l’option d’aller à une élection en 2016 semble être la moins adaptée de toutes. En effet, au-delà du temps qui court, les conditions d’une élection transparente ne sont pas réunies en l’état actuel pour les raisons suivantes :

- Ali Bongo Ondimba n’a pas d’acte de naissance gabonais et ne saurait être l’adversaire de qui ce soit à des élections à venir en terre gabonaise.
- Même en cas d’une candidature autre que celle d’Ali Bongo présentée par le PDG, il a été murement démontré l’absence totale de neutralité des organes et institutions chargées d’assurer la tenue d’un scrutin électoral au Gabon :

• Au-delà de ses liens étroits voire intimes avec les Bongo la présidente de la Cour constitutionnelle est illégitime tout comme elle traine diverses autres casseroles (partisane, femmes d’affaires bien qu’incompatibles avec ses fonctions, détournement de biens publics, etc…). • La CENAP est un organe partisan • Le ministre de l’intérieur a déjà fait son choix en prévoyant publiquement le paiement de la caution d’Ali Bongo • L’armée gabonaise est encore trop infectée de délinquants et de mercenaires. C’est donc en toute logique que cette hypothèse a été écartée par les congressistes. 2) Analyse de l’hypothèse d’une conférence nationale souveraine L’hypothèse a été longuement discutée. Elle n’interviendra qu’au bout du processus après que la phase de défiance du pouvoir soit établie. Ce qui est clair, ce qu’il n’est plus question de garder Ali au pouvoir du fait de son illégalité doublée d’illégitimité. Ali Bongo, disons-le, n’est pas gabonais ! Pourquoi les gabonais devraient-ils encore attendre avant de libérer leur pays ?

3) Analyse d’une action révolutionnaire du peuple

Opposition, Société Civile, Syndicats, Diaspora et activistes réunis en Congrès à Paris du 05 au 07 décembre ont, dès le premier jour, opté pour qu’une solution soit trouvée pour destituer immédiatement Ali Bongo du pouvoir. Aussi, les résolutions qui doivent être adoptés lors de ce congrès devront principalement tenir compte de cet aspect des choses.

Aussi, l’action révolutionnaire présente l’avantage de la rapidité de son action même si elle suppose une préparation fine préalable et une certaine maturité du peuple. Mais au regard de l’exemple burkinabè et du fait que le peuple gabonais soit dans une situation d’extrême attente de la part de ses leaders de l’opposition, il est à espérer qu’une telle action soit retenue. Le plus important étant qu’elle soit intégré au sein d’une stratégie qui se voudra murement pensée pour être efficace.

Les congressistes ont aussi exprimé un voeu pressant : celui de voir élevé au niveau de héros national les patriotes gabonais, les militaires qui ont initié le coup d’Etat de 1964 à savoir, les lieutenants MOMBO, ESSONO, les sous lieutenants MBENE et NDO EDOU, et l’Adjudant ANOTO. Les congressistes souhaitent qu’un monument soit érigé en l’honneur de ces patriotes.

Lundi 8 Décembre 2014

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