Togo : Mascarade présidentielle : communiqués + revue de presse

Togo, mascarade présidentielle du 25 avril 2015 : : communiqués + revue de presse

- Communiqué Partide Gauche, Paris, 14 mai 2015
- Communiqué OMDG France, Paris, 9 mai 2015
- Communiqué SOS Journalisme, Lomé, 5 mai 2015
- Communiqué EELV, Paris, 6 mai 2015
- Communiqué PCF, Paris, 4 mai 2015
- Lien vers Dossier d’analyse du processus électoral, Régis Marzin 4 mai 2015
- Résumé de la crise et revue de presse

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Parti de Gauche : Réélection frauduleuse de Faure Gnassingbé et déni de la communauté internationale

Faure Gnassingbé se présente à l’élection présidentielle pour la troisième fois, bénéficiant après son père, de la levée des obstacles constitutionnels quant au nombre de mandats, grâce aux bons services du Professeur Debbasch. En 2005, son coup d’Etat constitutionnel habilement maquillé par le dit Professeur, avait été marqué par la mort de plusieurs centaines de personnes.

Jean-Pierre Fabre candidat de l’opposition avait certes réussi à faire écarter le logiciel belge SUCCESS de décompte des voix entaché qu’il était de multiples erreurs. Mais la création en dernière minute de bureaux de vote de « désengorgement » et les fraudes « classiques » de bourrage d’urnes au nord et au centre, viennent s’ajouter aux fraudes sur le fichier électoral (75% d’inscriptions faites par les chefs de village contre 12% seulement avec des documents officiels). De plus la Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’a pas hésité à déclarer vainqueur le Président sortant alors que nombre de résultats étaient soit litigieux, soit n’ont pas été décomptés.

Or la communauté internationale ne fait rien pour faire respecter les droits à la démocratie du peuple togolais : le Président de la CEDEAO, le ghanéen John Dramani Mahama sans doute soucieux de ne pas devoir accueillir des réfugiés sur son territoire, s’est contenté de faire pression sur l’opposition pour qu’elle accepte les résultats. Le Président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, venu au secours de son ami Faure dont il attend un beau geste en retour, ne veut certainement pas créer de précédent qui lui nuirait pour la prochaine élection présidentielle ivoirienne. Le représentant spécial du secrétaire général des nations unies en Afrique de l’Ouest Ibn Chambas, continue à se comporter en fidèle soutien de Faure, comme il l’avait fait en tant que représentant de la CEDEAO en 2005 et il n’a aucun scrupule à reprendre les affichages pro-pouvoir de la représentation corrompue de la société civile (CSNC). Les ambassadeurs allemand et américain à Lomé s’affichent ostensiblement avec le pouvoir en place. Les représentants français brillent par leur discrétion certainement pour ne pas gêner le business. Enfin, aucun chef d’Etat africain ne s’est élevé contre cette mascarade électorale et la CEDEAO préfère privilégier le consensus mou de Chefs d’Etat installés. Quant à l’Union Européenne, elle s’est contentée de financer en fermant les yeux, les activités d’observation inutiles et désastreuses de la société civile facilement récupérée par le régime.

Face à de tels progrès réalisés par le pouvoir en place dans sa capacité à frauder et à maîtriser la communication afférente, face à un tel comportement de la communauté africaine et internationale, le peuple togolais est comme anesthésié après ce coup de force électoral et craint de manifester dans la rue contrôlée par l’armée.

Le Parti de gauche attire l’attention des institutions de la communauté internationale sur le réel danger pour l’avenir que représente ce soutien non déguisé au dictateur en place et ne peut dans ces conditions que soutenir l’exigence d’un recomptage des voix ou même l’annulation de cette élection afin de faire exemple pour la conquête de la démocratie en Afrique francophone.

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http://afrikaexpress.info/?p=10363 https://regardexcentrique.wordpress.com/2015/05/09/togo-censure-dinternet-apres-la-presidentielle-omdg-france/

Togo : censure d’internet après la présidentielle Communiqué de l’Observatoire des Médias pour la Démocratie et la Bonne Gouvernance – France (OMDG France), Paris, le 9 mai 2015.

En 2015, le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ) a mis exergue, parmi les 10 pays les plus censurés du monde, en Afrique, l’Ethiopie où la compagnie de télécom nationale Ethio Telecom censure régulièrement des sites internet, et l’Erythrée, pays sans aucune élection . En Afrique francophone, très peu de pays ont osé se lancer dans une censure politique par filtrage des adresses des sites, méthode considérée comme associée aux dictatures les plus dures du monde.

C’est pendant la Journée mondiale de la Presse, que l’Etat togolais a demandé à tous les opérateurs télécom du Togo de couper l’accès à des sites de la presse libre et indépendante, en particulier à la société nationale Togo Télécom et à sa filiale Togocel . Quatre jours après le coup de force à la Commission Electorale Nationale Indépendante du mercredi 29 avril, à peu près au moment où le dimanche 3 mai, la Cour constitutionnelle validait des résultats d’un scrutin très contesté, les opérateurs ont coupé les accès depuis le Togo à au moins 13 sites indispensables pour s’informer sur le processus électoral. Depuis la validation des résultats des Procès Verbaux litigieux, sous contrôle militaire, le président sortant ne veut ni manifestations, ni débat sur la manière avec laquelle il a réussi à s’imposer pour un troisième mandat.

Alors que depuis quelques jours, les yeux sont maintenant tournés vers le Burundi, la communication de la dictature togolaise fonctionne à merveille pour imposer internationalement sa version. La mascarade électorale a impliqué des complicités de politiciens africains, que la presse togolaise ne peut interroger. Le président sortant ne veut pas que la presse parle du lien qui l’unit depuis 2005 à Mohamed Ibn Chambas, qui l’avait déjà soutenu lors de son accession sanglante au pouvoir, et qui est venu imposer au nom de l’ONU sa 3e victoire grâce à une élection fraudée. Des fausses informations ont été reprises par des journalistes occidentaux sans que la presse togolaise puisse répliquer. Un silence complice de la diplomatie internationale s’est abattu sur le Togo sans que les journalistes puissent intervenir.

Le site de l’Alliance National pour le Changement du candidat Jean-Pierre Fabre est lui aussi inaccessible. Couper le site internet de son adversaire après une présidentielle est inédit même en Afrique. Couper l’accès aux principaux media indépendants à un moment clé d’une élection est aussi inédit. Techniquement, dans les 20 ex-colonies françaises, il s’agit du premier cas de filtrage des flux sortant http(s) lors d’une élection.

Les rédactions n’ont reçu « aucune notification ni de la HAAC (Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication) ni du gouvernement » . La coupure est hors cadre légal protégeant la presse. Pour l’instant, l’affaire est étouffée par la complexité du processus électoral et les difficultés des démocrates et de la presse pour se faire entendre. Les accès aux sites seront probablement ré-ouverts quand la contestation sera jugée assez désorganisée. Les journalistes togolais resteront dans la peur d’une nouvelle censure.

Les sites censurés connus sont le media du journaliste d’investigation, ancien rédacteur en chef de Tribune d’Afrique, Max Savi Carmel, afrikaexpress.info, le site spécialisé dans la présidentielle, indispensable pour suivre le scrutin, togoelections2015.com, un site de journalistes d’analyse politique, letempstg.com, le site icilome.com, le site de diffusion de vidéos letogovi.com, 3 blogs complémentaires pour comprendre la présidentielle, togoactualite.com, togocity.fr, togosite.com, et 5 autres sites et blogs togoinfos.com, togo-online.co.uk, togovisions.net. ever-togo-diaspora.org, mtn-togo.org, au total 13 sites de media libres indépendants. Dans cette liste figure donc la plupart des sites actifs pour suivre la présidentielle, qui s’exprime entre neutralité et préférence pour l’opposition démocratique.

Alors que la censure des journaux papier est organisée structurellement depuis des années au Nord et au Centre du Togo, la censure d’internet actuelle prive encore plus d’informations les populations de ces régions qui accèdent difficilement à la presse papier indépendante faite à Lomé et très distribuée au Sud, sur ce que pourrait être une élection transparente sans fraudes selon des normes internationales. Ainsi aussi se perpétue le cercle vicieux de la non-information qui permet à la famille Gnassingbé de se maintenir au pouvoir depuis 48 ans.

Le pouvoir togolais améliore ses techniques de répression de la presse : il a arrêté depuis plusieurs années les emprisonnements qui déclenchent les alertes des associations de droits humains internationales pour maintenant affaiblir la presse par des stratégies juridiques et techniques. Dès la coupure, l’association Reporters sans frontières (RSF) a été prévenue. En plus de la défense de la liberté de la presse à un moment clé de l’histoire d’un pays, se joue aussi la compréhension de la valeur actuelle des sites internet africains dans l’équilibre politique africain, de leur rôle indispensable pour la démocratisation du continent, que ce soient les sites les plus professionnels des journalistes d’investigation et d’analyse politique ou que ce soient les nombreux blogs qui fleurissent quand est garantie la liberté d’expression.

Observatoire des Médias pour la Démocratie et la Bonne Gouvernance (OMDG France), Paris, le 9 mai 2015

1. http://qz.com/388248/here-are-the-10-worst-countries-for-journalists-in-2015/

2. autre opérateur important : Moov, d’Atlantique Télécom Togo du groupe emiratie Etisalat pour l’internet sur les mobiles

3. http://www.icilome.com/articles/?idnews=805903&t=iciLome-toujours-inaccessible-au-Togo

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http://www.icilome.com/articles/?idnews=806020&t=SOS-Journalistes-en-Danger-denonce-la-censure-des-sites-internet

SOS Journalistes en Danger dénonce la censure des sites internet

5/8/2015 8:27:05 AM

Togo – La censure des sites internet jugés critiques envers le pouvoir en place ne laisse personne indifférent. Dans un communiqué publié mardi, SOS Journaliste en Danger a protesté contre cette situation qui est une entorse à liberté d’expression. Lecture !

Communiqué

Dans la foulée de la proclamation des résultats de la présidentielle du 25 avril, il a été constaté une perturbation, une coupure générale de l’internet, et ensuite la censure de certains sites critiques vis-à-vis du pouvoir.

Les sites internet icilom.com, togoinfos.com, letogovi.com, togovisions.net, afrikaexpress.info, 27avril.com, mtn-togo.org, togocity.fr, togosite.com, togoactualite.com, eva-togo-diaspora.org, togo-online.co.uk, togoelections2015.com etc., plus d’une dizaine d’organes en ligne sont rendus inaccessibles à partir du Togo, sevrant des milliers d’internautes d’informations.

Outre le cas de ces sites internet, l’accès aux réseaux sociaux, notamment Facebook, Wathsapp,Twitter, You Tube et autres a été perturbé ou rendu impossible par les opérateurs publics les 27, 28, 29 et 30 avril 2015, soit juste avant et après la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle.

A ce jour, si les réseaux sociaux sont devenus accessibles, la plupart des sites internet restent toujours bloqués.

SOS Journalistes en Danger proteste vigoureusement contre cette censure qui touche la liberté d’expression en général et la liberté de presse telle que garantie par l’article 26 de la Constitution togolaise de 1992 : « La liberté de presse est reconnue et garantie par l’Etat. Elle est protégée par la loi. Toute personne a la liberté d’exprimer et de diffuser par parole, écrit ou tous les moyens, ses opinions ou les informations qu’elle détient, dans le respect des limites définies par la loi. La presse ne peut être assujettie à l’autorisation préalable, au cautionnement, à la censure ou à d’autres entraves. L’interdiction de diffusion de toute publication ne peut être prononcée qu’en vertu d’une décision de justice ».

SOS Journalistes en Danger est d’autant plus indignée que cette censure généralisée intervient dans la semaine de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse observée le 3 mai de chaque année.

Elle invite les autorités togolaises à abandonner ces pratiques d’une autre époque qui ramènent le Togo au rang des pays prédateurs de la liberté d’expression et de presse, notamment la Corée du Nord, la Chine et bien d’autres.

SOS Journalistes en Danger invite enfin les autorités togolaises à rendre de nouveau accessibles les sites internet bloqués pour permettre aux citoyens de s’informer, conformément à la loi.

Fait à Lomé le 5 mai 2015

Pour SOS Journaliste en Danger, Président : Ferdinand Mensah AYITE

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http://eelv.fr/2015/05/06/eelv-denonce-le-deni-de-democratie-au-togo/

EELV dénonce le déni de démocratie au Togo

6 mai 2015

EELV tient à dénoncer fermement la mascarade électorale qui se joue actuellement au Togo. En effet, l’élection présidentielle se tenait le 25 avril et des résultats partiels ont été donnés ce 28 avril (58,75% pour le président sortant, Faure Essozimna Gnassingbé) par la CENI dans la précipitation et après plusieurs coups de force de la part du camp présidentiel.

En amont de l’élection, il y a eu une modification de la constitution permettant au président en place d’effectuer 2 mandats supplémentaires. Ensuite, on ne peut que dénoncer l’établissement (par une société belge) d’un fichier électoral très mal ficelé (comportant des doublons, des personnes ne pouvant pas voter, des personnes décédées, etc.). Le jour du vote, l’important dispositif militaire, le changement des listes d’électeurs par bureau de vote et l’expulsion du représentant de l’opposition à la CENI confirmait des soupçons d’irrégularité de ce scrutin. Enfin, des fraudes évidentes détectées lors du dépouillement dans certaines régions (traditionnellement proche du pouvoir) n’ont pas conduites la CENI à invalider le scrutin.

Pourtant, aujourd’hui, les résultats partiels vérifiés montrent que c’est l’opposition qui a remporté ces élections. EELV pose la question de la volonté de la communauté internationale à stopper ou non ce déni de démocratie, qui n’a que trop duré. L’OIF, l’ONU, des présidents de pays de la CEDEAO, et d’autres, étaient pourtant présent avant l’élection et le jour du vote. La diplomatie française n’a simplement fait qu’appeler « au calme »…

Faure est au pouvoir depuis 10 ans maintenant, succédant à son père qui a dirigé d’une main de fer ce pays pendant 38 ans. Le Togo est à l’heure actuelle le seul pays à n’avoir pas connu d’alternance. Il a passé son temps à donner des gages aux puissances étrangères, en laissant à l’abandon les togolais, qui souffrent notamment de l’absence de services publics de qualité et d’un marché du travail atone.

EELV appelle la France à changer son point de vue sur l’Afrique, laissant de côtés les intérêts économiques ou militaires, pour afficher un plus grand soucis pour la démocratie et les droits humains, d’autant que les élections sur ce continent vont se succéder.

Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux

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http://www.pcf.fr/70335

Parti communiste français,

Paris le 4 mai 2015

Togo : la France et l’Union européenne doivent demander un recomptage des voix (PCF)

Au terme d’une opération rocambolesque qui a vu les gendarmes s’en prendre aux représentants de l’opposition membres de la Commission électorale (Céni), le président sortant, Faure Gnassingbé, a été proclamé vainqueur avec 58,7% des voix contre 34,9% à son challenger, l’opposant Jean-Pierre Fabre.

Au moment de la proclamation des résultats par le président de la Céni, le processus de vérification était pourtant loin d’être terminé : il restait encore un tiers des procès-verbaux à examiner. Même le général Sangaré, le chef de la mission de l’Organisation internationale de la Francophonie, l’OIF, qui a joué un rôle de modérateur à la Commission électorale, a été surpris par ce dénouement.

Le résultat sorti des urnes a été à l’évidence truqué. D’ailleurs, qui peut croire sérieusement qu’un tel régime marqué par la corruption, la violence et un bilan social et humain catastrophique, gagne une élection dès le premier tour ?

Depuis un demi-siècle, la famille Gnassingbé règne d’une main de fer. Au père, Gnassingbé Eyadéma, a succédé le fils, Faure, en 2005. La population du Togo, dont plus des trois quarts a moins de 40 ans, n’a connu dans son écrasante majorité que la dictature des Gnassingbé. Les contentieux post-électoraux en 2010, 2005, 1998 et 1992 ont été réprimés dans le sang faisant, à chaque épisode, des centaines de morts.

De lourdes questions se posent. L’OIF et le comité ad hoc de suivi technique des élections au Togo (composé des ambassadeurs de France, d’Allemagne, des États-Unis, de l’UE, des représentants du Programme des Nations unies pour le développement, de l’Union africaine et de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) n’ont pas dénoncé le coup de force opéré à la Céni alors que le résultat ne peut pas être reconnu.

Il est impératif que la Céni reprenne le processus de validation des procès-verbaux pour proclamer les vrais résultats. Faute de quoi, malgré l’aval complice de la Cour constitutionnelle togolaise, l’élection de Faure Gnassingbé n’a aucune validité démocratique.

La France et les chancelleries européennes ne doivent pas simplement « prendre acte » des résultats de cette élection. Elles doivent exiger, a minima, un recomptage des voix.

Sans cela, ce serait cautionner un troisième mandat illégitime, issu d’un coup de force lourd de dangers pour l’avenir du pays. Ce serait cautionner un régime assassin qui n’utilise que la forfaiture et la répression pour survivre.

Parti communiste français

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https://regardexcentrique.wordpress.com/2015/05/04/togo-une-mascarade-electorale-de-plus-une-mascarade-electorale-de-trop/

Togo – Une mascarade électorale de plus ! Une mascarade électorale de trop ? L’injonction paradoxale togolaise

Dossier d’analyse du processus électoral de la présidentielle de 2015 au Togo, au 4 mai 2015.

Régis Marzin, journaliste spécialiste des élections en Afrique, Paris, 4 mai 2015

Sommaire, plan de l’article : Introduction Le contexte du processus électoral : la création en amont des conditions de la fraude Un processus électoral inéquitable en amont Scrutin et résultats : fraudes massives puis coup de force Le poids pour faire basculer la balance : l’intervention des amis africains de la dictature Intoxication générale : la communauté internationale entre chiens et loups Dernier acte de la mascarade : l’installation durable du Togo entre l’abattement et la peur Conclusion

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https://regardexcentrique.wordpress.com/2015/04/30/togo-mascarade-presidentielle-2015-revue-de-presse/

Togo, mascarade présidentielle du 25 avril 2015

Revue de presse mars avril mai 2015 et résumé de la crise électorale au Togo étape par étape depuis la veille du scrutin.

Régis Marzin, Paris

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